Je me suis toujours demandé quel était le sens de la Vie. C’est une question qui revient assez souvent. Parfois elle m’empêche de dormir et me tracasse pendant plusieurs jours. Parce que j’essaye de comprendre, de trouver la réponse. De savoir pourquoi je fais ceci, à quoi ça sert. L’autre soir, je me suis de nouveau retrouvée en train de me torturer les méninges avec la question du sens de la vie. Alors j’ai fait ce que beaucoup de mortel ferait, j’ai demandé à Youtube.
Le mythe de Sisyphe
Je suis tombée sur une incroyable vidéo sur le mythe de Sisyphe et la théorie de Albert Camus (qui en a écrit un livre). Sisyphe était un humain qui menait une vide décadente. Après avoir défié la mort à maintes reprises, Zeus décida de le punir pour son impertinence. Il le condamna a rouler un rocher en haut d’une colline pour l’éternité. Et chaque fois qu’il arrivait en haut de la colline, le rocher roulait vers le bas et il devait recommencer. Albert Camus rapproche ce mythe à la vie de l’homme et au sens de la vie.
Nothing really matters
La réponse à cette question, selon les théories d’Albert Camus, c’est que tout cela ne sert à rien. Non nous ne sommes pas là pour une raison particulière. L’Univers a été créé pour une raison que l’on ignore, et l’Univers disparaitra pour une raison que l’on ignore aussi (bien qu’on ait des théories à ce sujet). Pour faire simple la vie n’a pas de sens, si ce n’est le sens qu’on lui donne. Pour Camus, le suicide n’est pas la réponse à la question : ce serait simplement décider de ne pas jouer le jeu et d’abandonner. La religion n’en serait pas une non plus : ce serait s’en remettre à quelque chose dont on ignore l’existence. Il faudrait donc vivre sa vie avec révolte (ne pas se contenter de rouler son rocher), avec liberté (on fait finalement ce que l’on veut puisque tout ceci n’a pas de sens) et avec passion (en mettant de la joie et de la passion dans ce que nous faisons).
Transcrire cela en magie créative
Je me suis donc levée le lendemain avec les théories de Camus en tête. Cette angoisse toujours un peu persistante. Comment faire pour calmer mes émotions ? La réponse était toute trouvée : mes grimoires. Voici donc comment j’ai procédé et comment tu pourrais toi aussi faire pour calmer tes émotions dans ton journal.
- Tout d’abord j’ai retranscris mes recherches dans mon premier journal magique (que j’ai prénommé Luna, je t’en dis plus en fin d’article car j’ai fait une vidéo à ce sujet). J’ai noté tout ce que j’avais trouvé sur Sisyphe, Camus et ce que cela m’inspirait.
- Ensuite, j’ai ouvert mon second journal et j’ai peint une galaxie (pareil tu retrouveras un tuto sur ma chaine Youtube). J’étais tombée sur une autre vidéo lors de mes recherches qui parlait de la création et de la déstruction de l’univers tel qu’on le connait (trou noir, système solaire, etc.). La galaxie était donc l’image parfait pour débuter. Qui suis-je moi dans ce vaste univers ?
- D’un côté de ma page j’ai fait une pochette : j’avais d’abord pour idée de noter encore des choses, puis j’ai finalement décidé de faire une carte pour contenir un résumé de mes notes. De l’autre j’ai mis ce quote « Nothing really matters » qui résume parfaitement la réponse à ma question.
- Enfin, j’ai sorti mon junk journal sur le thème des licornes pour conclure toute cette séance. La licorne est la représentation même pour moi de la joie, de la liberté et de la révolte pacifique. Elle incarne parfaitement ce mot que j’ai entendu dans de nombreuses vidéos Youtube lors de mes recherches : purposeless. Mener sa vie sans chercher un sens. Mener ses projets à bien sans attendre en retour ou, le pouvoir du contentement.
Transformer une émotion
Je ne vais pas te cacher que cette séance de « bricolage » aura duré plus de 4 heures. Plus je peignais dans mes journaux, plus je voulais en faire. Je suis partie d’un état d’angoisse pour aller vers une spirale positive, créative et joyeuse.
Tout en menant mon processus à bien, je me suis reconnectée à la joie, à l’instant présent. Sans chercher à faire sens justement. Sans chercher à changer la face du monde. J’ai modifié un état angoissé en un état apaisé. Et n’est-ce pas là même le propre de la magie ? Transformer, créer.
Tu peux refaire ce processus à partir de n’importe quelle émotion en passant par les étapes suivantes : recherche, prise de notes, mise en dimension artistique, conclusion. Tout en te questionnant lorsque tu crées : « de quoi ai-je besoin » et « qu’est-ce qui me ramènerait à la joie ».
En conclusion
Enfin je dirais que les théories d’Albert Camus (et d’Alan Watts au passage) m’ont libérée dans le sens où je cherche toujours des explications concrètes, logiques, scientifiques et que parfois, il n’y en a juste pas. Je cherche l’utilité, le rendement, la productivité (la société m’a bien appris) au lieu de revenir à la joie, le plaisir, le fun. Je retiens que la vie a le sens qu’on lui donne et qu’il ne tient qu’à nous de mettre de la joie dans ce que nous faisons. Et si Sisyphe s’était rebellé à sa façon contre son rocher ? Ou qu’il avait décidé de lui coller des paillettes dessus ?
Nous sommes tous amenés à disparaitre, que cela nous plaise ou non. Qui serons-nous (ou plutôt que serons-nous) dans un milliard d’années ? A l’échelle du temps et de l’Univers tout entier, nous ne sommes que des poussières d’étoiles. Alors puisque c’est ainsi, autant vivre notre vie de manière la plus heureuse qu’il soit, sans accepter de revivre la même journée dans la morosité encore et encore et encore. Quitte à vivre, autant que cela soit plaisant et fun.
Le soir de cette séance de magie créative, j’ai regardé un magnifique reportage de Paulus Berensohn d’une douceur et d’une paix infinie. Un reportage qui a clôturé cette journée sur une note d’apaisement et de beauté. Paulus avait compris le sens de sa vie. De l’Art. De la Terre. Et c’est tout ce dont j’avais besoin.
Je ne savais pas que tu avais un blog ! Article très intéressant, comme souvent je trouve tes réflexions agréables et pleines de sens.
De mon côté, j’ai la chance de vivre cet état d’esprit tranquille depuis… hé bien, aussi loin que je me souvienne. J’étais ado, j’avais un blog dont le slogan était « Puisqu’il faut vivre, autant le faire avec le sourire ». Le nom de mon blog était « No worries, be happy » ahah.
Mon état d’esprit n’a pas changé, j’aspire juste à vivre ma vie sereinement. Ce qui est « embêtant » en revanche, c’est d’être confrontée au quotidien à mon mari qui se questionne ÉNORMÉMENT sur le sens de la vie, sur la raison de notre vie sur Terre, sur la façon de laisser une trace, d’avoir un vrai impact. Il veut FAIRE quelque chose de sa vie, et il considère mon envie de simple bonheur quotidien comme un cruel manque d’ambition. Nous ne sommes pas du tout d’accord, j’imagine que tu t’en doutes 🙂
En tout cas, je ne peux que te confirmer que ce côté-ci de la Force est bien plus agréable, et t’y souhaiter la bienvenue 😀
@pollochone
On dirait mon homme et moi. Mon homme est comme toi. Il ne se pose pas autant de questions, il arrive à vivre simplement. Honnêtement pour moi c’est un vrai « life goal » que de pouvoir vivre comme ça. Mon cerveau me fatigue parfois (je me fatigue parfois). Mais j’en ai conscience et je trouve que c’est déjà une bonne étape pour changer. Car j’ia envie que ça change ! Je me doute bien que de ton côté de la Force c’est plutôt cool. APPRENDS MOI ! haha
(et oui, moi non plus je ne savais pas que j’avais un blog hahaha … plus sérieusement, c’est par phase, comme pour tout avec mes projets 😉 )
J’aimerais bien apprendre aux gens à péter un coup en vrai, mais c’est tellement plus dur à faire pour vous qui « overthinkez » tout ! Moi j’aurais tendance à dire : mais on s’en fout de ci ou ça, relaaaax… ce qui n’est vraiment pas si simple, en vrai 🥲
Enfin comme tu dis, tu es sur le bonne voie !
Ho dis, je comprends tellement ce questionnement qui me colle à la peau depuis quelques semaines…
Cerveau envahissant aussi et question métaphysique à m´en donner le tournis!
J´aspire tant à quelque chose de simple!
Merci pour ce partage!
Je suis contente de te retrouver ici ! J’espère qu’au delà de ça, tu vas bien. Ce sont des questions qui vont et qui viennent chez moi. J’essaye de m’apaiser du mieux que je peux. Le journaling aide beaucoup !